© Liger Pierre décembre 2010 Très jeune, le désir de peindre s’impose et cela ne nous lâche pas. Je suis né en 1942 à Pontoise, durant toute ma jeunesse, de nombreuses promenades sur les bords de l’Oise me ramenaient souvent à Auvers sur Oise où l’ombre de Vincent Van Gogh me tenait compagnie. Je me sentais paisible et loin d’un mal être que je ne savais pas définir. Durant toute cette période, je me rendais très souvent chez un ami de mes parents, monsieur Hirtz, qui peignait à l’huile des petits paysages, des quartiers pittoresques de Pontoise et les villages avoisinants. Je ne manquais pas aussi d’accompagner mon père à l’usine pour voir les dessins qu’il exécutait à la craie blanche sur les surfaces grises et planes de grandes cuves rectangulaires (6 mètres de long sur 3 mètres de haut) destinés à stocker de l’alcool industriel. A la manière de Paul Ranson (mouvement des Nabis), il réalisait de grandes scènes de rivages avec des personnages féminins nus jouant, des baigneuses nageant, plongeant ou assises les pieds dans l’eau... Plus tard étant de nature rebelle,  je me suis immergé dans la peinture, comme distraction, expression de révolte, échappatoire ou méditation. Dés 1960, j’ai pratiqué en tant qu’artisan la peinture  décorative, (patine, faux-bois et marbre, trompe l’œil) pour l’ameublement et la décoration de style et pendant mes temps libres, la peinture artistique n’était qu’un hobby. A Paris, en 1969, j’ai eu la chance, d’être de nombreuses années le voisin d’atelier de l’artiste peintre, Bernard Rancillac, qui m’a fait découvrir son travail. Ce fut une révolution qui me fit abandonner le genre impressionniste. A la retraite depuis quelques années, je me consacre totalement à une peinture artistique qui reste influencée par le Pop art et l’expression narrative. Je me sers pour la composition d’un tableau de la photo (extérieur ou studio) et du numérique. Quand ma vue s’arrête sur un paysage ou une personne,  je m’attache à isoler le détail essentiel qui éveille le plaisir du regard. Je m’efforce de reproduire la mémoire de cette perception intime ou instinctive, le sentiment confus du moment, de la ligne, de l’émotion. Je transpose d’un sujet à l’autre des tonalités glanées au hasard de mes flâneries. J’aurai un réel plaisir à lire vos commentaires. Pierre Liger Artiste peintre